Nous sommes la famille de Jésus, et Jésus n’hésite pas à nous appeler frère, sœur, mère.
Tu fais la volonté de Dieu, le Père de Jésus, alors tu es son frère… sa sœur… sa mère. Nous voyons ainsi que Jésus ne manque pas de respect à l’égard de la sainte Vierge, Marie : qui, mieux qu’elle, a fait la volonté de Dieu ? Elle a toujours gardé sa Parole, elle la met en pratique dès qu’elle la connaît. Plus que quiconque elle est la Mère de Jésus. Une mère qui veut ce que veut son divin Fils, qui veut ce que Dieu veut. Le lien le plus fort que la Vierge Marie a avec Jésus n’est pas le fait qu’elle l’est porté dans son sein mais la foi qui l’unit à Lui. Elle l’a porté dans son cœur depuis le premier instant et continue de le porter ainsi.
On ne peut pas s’approprier Jésus, Lui mettre la main dessus. Ce n’est pas parce qu’ils ont grandi dans le même village de Nazareth que ses cousins (qu’on appelle frères en Orient comme en Afrique) auraient des droits sur son emploi du temps, son travail, ses discours, ses relations ou sa mission. L’enseignement de Jésus ne dépend pas de la majorité ou de l’opinion du moment. La vérité catholique ne se met pas aux voix comme on voterait pour un candidat.
Qu’il est bon, qu’il est doux pour des frères de vivre ensemble et d’être unis. Jésus désire ardemment cette unité et il nous en montre les conditions.
Pour être unis il ne faut pas être divisés, il ne faut pas mettre la division. La division est une maladie qui nous fait perdre la santé et peut conduire à la mort. Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume ne peut pas tenir dit notre Seigneur. Nous savons comment perdre la santé du corps :
- Ne pas le nourrir ni en prendre soin : L’Eglise est la famille de Dieu, le Corps du Christ. Nous devons nous former à l’école du Christ, écouter l’enseignement avéré de l’Eglise, aller à la source des textes officiels. L’important n’est pas ce que dit un tel ou un tel, serait-il prêtre, mais ce qu’enseigne l’Eglise dans son unité et en tenant la doctrine dans son ensemble. Le prêtre a plus de devoir et une grande responsabilité parce qu’il fait partie de sa charge d’enseigner et donc de se former pour cela. Le prêtre doit être fidèle à l’Evangile, à la Parole de Dieu écrite dans la Bible et à la Parole de Dieu transmise par le magistère de l’Eglise.
La base commune, universelle, c’est le catéchisme, pas celui des enfants (qui ne peut être que succinct) mais celui des adultes. Tout l’enseignement nous concerne : les vérités de foi, les sacrements, la vie morale, la prière.
Il est un domaine qui nous concerne tous ensemble, où la formation est particulièrement utile pour la manifestation de l’unité, c’est celui de la célébration de la Messe, de la liturgie, parce qu’elle nous rassemble ; elle est une manifestation de la famille de Jésus. Trop souvent on a voulu se l’approprier sans se former. Il faut tourner la page des obligations ou des interdictions qui n’existent pas, qui ne correspondent pas à ce que l’Eglise a voulu et veut.
- Attraper une maladie : Tous les péchés seront pardonnés sauf celui contre l’Esprit-Saint. Le péché s’oppose à la volonté de Dieu, il est une désobéissance à sa loi, il tourne le dos à son amour, il ne met pas toutes les capacités au service du bien. Jésus nous a donné un remède, et nous pouvons guérir. Le péché contre l’Esprit-Saint est en soi un refus de guérir, une fermeture à l’amour de Dieu ; je ne veux pas demander pardon ni le recevoir.
L’Esprit-saint est l’unité du Père et du Fils, le refuser, le rejeter, c’est s’exclure de cette unité, ne pas vouloir y entrer. Quand je vais chez le médecin je me laisse ausculter ; je me laisse soigner. Permettons à Dieu de nous aider, de nous guérir.
Au cœur de la vie chrétienne il ne peut y avoir que Jésus, sa personne, son enseignement, ses frères et sœurs qui font comme lui la volonté de son Père et notre Père. C’est nous qui ne devons pas perdre la Tête que Jésus est. Il est la Tête de l’Eglise et nous sommes ses membres, les membres de son Corps dans la mesure où nous sommes unis à Lui, dans la mesure où nous gardons son enseignement, la foi catholique entière et pure de tout mélange idéologique.
Abbé Pierre PEYRET