Vous avez donné une grande joie à notre Père du Ciel en recevant ses dons ! C’est une joie que nous partageons parce que nous nous réjouissons chacun du bien qui arrive à nos frères et sœurs, à nos parents, à nos enfants, à nos amis. Comme prêtre nous avons cette joie particulièrement lorsque vous vous approchez avec confiance du sacrement de la réconciliation. C’est une joie que le Père Dieudonné YAMEOGO et moi-même avons eu dimanche dernier en confessant pendant les deux messe dominicales. C’est plutôt rare, et pour cause, puisqu’il faut au moins être deux prêtres présents pour ce faire. Cela manifeste que lorsque l’occasion est facilitée, le désir est là et les pénitents ne manquent pas : il faut toujours aider à la réalisation du bien.
Néanmoins l’essentiel est ailleurs ; il est dans la vision que nous avons de Dieu. Dans une relation il y a toujours au moins deux personnes impliquées. La relation que nous avons avec chacun dépend en partie du lien que nous avons entre nous, de ce que nous recherchons ou attendons (on ne va pas voir son boulanger pour entretenir sa voiture !) et de la vision que nous avons de l’autre.
La meilleure vison que nous puissions avoir de Dieu est celle que Jésus nous donne. Il est notre Père et nous sommes ses enfants qu’Il aime d’un amour infini, inépuisable et sans borne. Dieu veut nous gâter, Il veut nous combler de son amour, et pour cela Il nous fait des dons. Il dépend de nous de recevoir ce qu’Il est prêt à nous donner. Nous devons simplement être prêt à recevoir. Nous recevrons cependant selon la vision que nous avons.
La Vierge Marie a été la plus gâtée parce qu’elle a le plus aimé. Elle est la fille bien-aimée du Père, elle s’est ouvert complétement à son amour, elle s’est laissée assumée tout entière, corps et âme, par Dieu. La fête de l’Assomption, le 15 août, nous rappelle que Dieu a tout aimé en Marie ; tout en elle Lui était assumable. Rien en elle ne s’écartait de Lui. Laissons-nous gâter par Dieu, approchons-nous avec confiance des dons qu’Il nous fait, qu’Il veut nous faire.
Abbé Pierre PEYRET