La famille de Dieu

Je crois en la communion des saints. L’Eglise est une famille, dans une famille les plus grands aident les plus petits, et dans la sainte famille de l’Eglise les plus grands sont les saints. Un jour Jésus a dit que le plus petit dans le Royaume des Cieux est plus grand que le plus grand de la terre.

            Les saints ne sont pas des gens hors du commun, ce ne sont pas des champions, ni une élite d’intouchables. Ce sont des hommes et des femmes, des enfants, comme nous. Ils sont le sel qui donne le goût, le levain qui soulève la pâte de notre humanité. Les saints sont des hommes et des femmes dont la vie a été accomplie en plénitude.

            Certains sont béatifiés : l’Eglise les a officiellement reconnus comme participant à la béatitude de Dieu, à son bonheur éternel. Ils ont vécu les béatitudes, Heureux les… Les saints ont trouvé la source de la joie, la valeur de la vie. Ils sont un exemple de fidélité, de générosité, de paix et de joie même au sein de l’épreuve (Ste Joséphine Bakita vendue comme exclave ; la Bse Elisabeth Canori Mora abandonnée par son mari ; St Pio injustement mis à l’écart) mais l’épreuve les a trouvés prêts.

Tous ont un point commun : l’amour de Dieu et des autres, l’amour de Dieu qui les a poussés à servir les autres (notamment les petits). Ils partagent aujourd’hui cet amour pour l’éternité, au Ciel, c’est-à-dire dans l’union à Dieu. La communion des saints est justement cette participation, ce partage de la Vie de Dieu. Les saints nous facilitent le contact avec Dieu, ils diffusent sa lumière, le feu de son amour. Les saints sont au Ciel ce qu’ils ont été sur la terre, des êtres de lumière qui laissent passer Dieu.

            Dites-nous votre secret ! « Tous les saints n’ont pas bien commencé mais ils ont tous bien fini. » St JMV Comme nous ils ont eu leurs difficultés, ils ont dû mener leur combat, pas contre quelqu’un mais contre leur défaut dominant, contre la paresse ou la tiédeur qui dit « n’en fait pas trop ! Ne te donne pas tant de mal ! », contre la tentation de suivre le mauvais chemin.

            A un moment ils ont choisi de ne pas faire d’exception : je mettrai Dieu à la première place dans ma vie, je donnerai aux autres ce que je peux leur donner, je ferai ce qui est juste, je garderai mon cœur pur…

            Leur secret : ils se sont donné à l’amour de Dieu… ils ont pris au sérieux l’Evangile… leur secret est la force de l’Evangile vécu. Ils nous montrent ce que Jésus fait dans une vie quand on Lui fait confiance, quand on Lui donne sa place dans nos cœurs, au cœur de la vie. Ils ont découvert l’amour premier de Jésus et y ont répondu.

            Le Pape François dans la Lettre encyclique Dilexit nos nous invite à revenir au cœur.

            Heureux les cœurs purs… « Lorsque nous sommes tentés de naviguer en surface, de vivre à la hâte sans savoir pourquoi, de nous transformer en consommateurs insatiables, asservis aux rouages d’un marché qui ne s’intéresse pas au sens de l’existence, nous devons redécouvrir l’importance du cœur. » DN2 Le cœur est le centre de la personne, émotionnel et spirituel, là où nous prenons nos décisions importantes, là où naissent nos désirs. « Le cœur est le lieu de la sincérité où l’on ne peut ni tromper ni dissimuler. Il renvoie généralement aux véritables intentions d’une personne, ce qu’elle pense, croit et veut vraiment… Il s’agit de ce qui est authentique, réel, vraiment “à soi”, ce qui n’est ni apparence ni mensonge. » DN5 « Cette vérité propre à toute personne est souvent cachée sous beaucoup de feuilles mortes, au point qu’il est difficile de se connaître soi-même et plus difficile encore de connaître l’autre… Tout se joue dans le cœur. » DN6

            Heureux les cœurs purs, ils verront Dieu. « Au lieu de rechercher des satisfactions superficielles et de jouer un rôle devant les autres, il vaut mieux laisser surgir les questions décisives : qui suis-je vraiment, qu’est-ce que je cherche ? Quel sens je veux donner à ma vie, à mes choix ou à mes actions ? Pourquoi et dans quel but suis-je dans ce monde ? Comment est-ce que je veux donner de la valeur à mon existence lorsqu’elle s’achèvera ? Quel sens je veux donner à tout ce que je vis ? Qui est-ce que je veux être devant les autres ? Qui suis-je devant Dieu ? Ces questions me ramènent à mon cœur. » DN8 La pureté du cœur permet de voir l’essentiel, de trouver Dieu source de toute joie, de Le contempler au milieu du monde, dans toutes les circonstances de notre vie, heureuses ou malheureuses, prévues ou imprévues. Un cœur pur est un cœur sans mélange, qui ne cherche pas son intérêt, et qui est capable alors d’accueillir les autres personnes gratuitement. Nous avons besoin de ce cœur pour accueillir Jésus qui veut se donner à nous dans la sainte eucharistie, qui veut nous faire vivre la communion des saints.

Abbé Pierre PEYRET

🍪

Ce site utilise des cookies pour améliorer votre navigation.